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samedi 30 octobre 2010

"Sale el sol", Shakira

Mots de SFR Music

Après nous avoir fait danser tout l'été avec Waka Waka, l'hymne officiel de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, Shakira revient plus en forme que jamais avec Sale El Sol (Lever du soleil, ndlr). Successeur de She Wolf, un album orienté dance-pop qui n'avait pas rencontré le succès escompté, ce nouvel opus s'inscrit dans la lignée de Fijacion Oral, Volume 1 et Oral Fixation, Volume 2 qui s'étaient vendus à plus de 12 millions d'exemplaires en 2005. Enregistré en anglais et en espagnol, Sale El Sol replonge la chanteuse à ses débuts.

Romantique, électrique, exotique et rock'n'roll, tels sont les adjectifs pouvant définir le nouveau projet de Shakira. Ici, la jeune femme n'a rien laissé au hasard et a concocté quinze véritables tubes dans la veine de ses précédents projets. Que Loca soit en anglais avec Dizzee Rascal ou en espagnol avec l'artiste dominicain El Cata, le morceau met en avant toute l'énergie musicale et vocale de l'artiste sur des rythmes de merengue. Outre des titres festifs, énergiques et aux influences latines tels que Rabiosa et Addicted To You, la belle se laisse aller sur des rythmes pop, voir très rock'n'roll notamment sur Sale El Sol, Devocion, Tu Boca et Islands. Après s'être égarée avec She Wolf, Shakira retrouve enfin son chemin pour notre plus grand plaisir.

Mon avis

Super sympathique ! On retourne aux chansons originales!
Une mention spéciale pour "loca" qui m'a fait penser à du Elvis Crespo directement! et donc un retour au rythme d'Amérique latine plutôt appréciable... style merengue!

Le point négatif, c'est l'anglais... je préfère nettement les chansons en espagnol.

dimanche 3 octobre 2010

"Le sens de la gravité", Les Fatals Picards

Mots de Enorazik

Après la grande réussite de Pamplemousse Mécanique, en ce début 2009 nos nordistes préférés sont de retour avec le sens de la gravité. Cette sortie a eu le droit à pas mal de buzz (organisé?) avec la chanson sur la mort de johnny qui devait initialement être sur la galette.

Attachons nous plutôt à ces 12 nouvelles chansons. Enfin 12, c’est vite dit, car en lisant les titres on remarque que 2 figuraient déjà sur le précédent disque : “Seul et célibataire” et “Mon père était tellement de gauche”. La première est toujours aussi drôle, surtout que les refrains ont été profondément réécrit (un vrai bonheur), l’intro heavy metal et la voix black au tout début du titre est tordante. Quant à Mon père était tellement de gauche”, c’est la musique qui a été profondément remaniée (guitare sèche qui la rend plus émouvante).

Toujours engagé socialement, le disque ouvre avec “le combat ordinaire”, qui pourrait devenir malheureusement un hymne par ses temps de crise.
Ce qui est marquant sur ce disque, c’est qu’il est bien plus rock’n roll que les précédents. Les morceaux sont péchus à souhait “lady diana” ou encore “boum”. Les fatals picards ne manque pas d’égratigner les groupes rock du moment (superbus, bb brunes….).

Le rayon humour n’est jamais en reste chez les picards, “ma baraque au Bahamas” est par exemple une chanson très amusante sur le rêve américain :

ils ont 20 ans d’avance
ils ont 20 kilos d’avance
ils ont 20 Big mac et 2 infarctus d’avance
et ça ce n’est pas rien
ça c’est réservé aux vrais américains

Quand on écoute “les princes du parc”, on imagine que ces nordistes ont peu gouter la finale de la coupe de la ligue de football entre Paris et Lens. Une chanson drôle, méchante et énervé sur les soit disant supporters.

L’album se conclut sur une très émouvante chanson sur les sans abris du canal st martin. Un titre que n’aurait sans doute pas renié Renaud.

Comme d’habitude, les fatals picards (même amputé d’un membre ivan) sont toujours là où on les attends. Des textes bien écrits, souvent drôle, parfois très touchant. Cet album est sans doute le plus aboutit musicalement.

Mon avis

Étonnant que je ne l'ai pas écouté l'an passé... un album assez sympathique! Très agréable de retrouver "Mon père était tellement de gauche".

Préférences pour: "Seul et célibataire 2", "Chinese democracy" et le "combat ordinaire" mais tout l'album reste plutôt bon !

"Pacific 231", Raphael

Mots de Musique mag

Un album électrique, radical et inspiré à l’ambiance générale tendue qui n’est pas sans rappeler celle qui entourait certains albums d’Alain Bashung. D’ailleurs, Raphael lui-même ne nie pas l’influence du chanteur sur sa musique avec qui, il aurait dû travailler.

Chanté à plusieurs reprises sur scène à l’occasion de sa tournée Funambule, le titre Terminal 2B ouvre cet album. C’est également le titre qu’il a choisi pour faire découvrir ce nouvel album. Etrange à la première écoute, terminal 2B marque un changement à 180° dans le style de Raphael. En effet, le titre s’apparente plus à un poème lu, une lettre parlée et non chantée, accompagnée d’une instrumentation lointaine et très discrète, à la manière d’un Benjamin Biolay. Toutefois, passé le choc de ce changement, on retrouve sur les morceaux du disque les éléments qui sont la marque de fabrique de Raphael à savoir une plume subtile, des textes poétiques et imagée. Ce titre est par ailleurs le seul qui est parlé, les 12 autres sont du Raphael dans toute sa splendeur. Tantôt sur des mélodies accrocheuses et rythmées, tantôt accompagné d’une simple guitare, l'artiste chante des histoires d’amour toujours aussi foireuses. Le Raphael de Pacific 231 se fait mélancolique et désabusé comme sur le titre "Bar de l’Hôtel", ou encore "Manteau Jaune". Il est aussi remonté contre la société, et peint le portrait d’une France à la dérive comme sur les titres "Je Hais les Dimanches" ou "le Patriote", deux titres aux textes assez virulents (« L’ordre moral est bien partout, la démago de gauche à droite, j’aime mieux attendre qu’ils soient bien saouls avant de me battre, et les français sont désolants et le débat est captivant »). Il critique aussi une société internationale en perdition comme sur "Odyssée de l’espèce" ou encore "Dharma Blues" . Par moment, certains titres semblent sortir tout droit de la discographie d’Alain Bashung, tel que "Prochaine Station" ou "Ce doit être l’Amour". Raphael l’explique lui-même certains titres étaient étaient destinés à l'artiste disparu. Avec ce Pacific 231, Raphael ne cache pas l’envie de vouloir monter un album-concept. Le jeune père livre-là un cinquième album remarquable de par les compositions tendues s’accompagnant de guitares orageuses, mais aussi par la beauté des textes qui le constituent.

Loin de Caravane ou Je sais que la Terre est Plate, Raphael livre un album radical, électrique et tendu. Celui que l’on compare à un Rimbaud des temps modernes démontre une nouvelle fois l’étendu de ses talents de songwriter et de compositeur dans un Pacific 231 à la fois romantique et mystérieux.

Mon avis

Que dire de plus, à part que c'est un très bon album.

Une préférence marquée pour "Le patriote" et "Je hais le dimanche" mais ça, c'est une question de sensibilité pour chacun.